Comment améliorer sa production avec des tunnels nantais Formule 1 ?

Résumé :

Depuis trois ans, les tunnels nantais Formule 1 ont révolutionné la gestion des cultures de printemps sur notre microferme. Pensés comme une solution économique et efficace face au manque de serres, ils permettent de démarrer très tôt les cultures en plein champ. Cette idée, partagée par Xavier Dubreucq, s'avère aujourd'hui incontournable pour anticiper les semis dès janvier/février. Résistants, durables et simples à mettre en place, ces tunnels sont devenus un allié précieux pour une production maraîchère diversifiée et précoce.

Une réponse ingénieuse au manque de serres

Face au besoin croissant de produire plus tôt, sans pour autant investir dans des serres coûteuses, les tunnels nantais "Formule 1" se présentent comme une solution pragmatique. Inspirés d'une idée transmise par le technicien-agronome Xavier Dubreucq, ces tunnels sont conçus pour maximiser la chaleur et la protection des cultures en début de saison, tout en restant simples et peu onéreux à mettre en place.

Épinards, carottes, navets, radis ou encore pommes de terre primeur…

Ce dispositif permet d’avancer significativement les dates de récolte (et donc de marchés) avec une utilisation qui débute dès janvier-février, en créant un microclimat similaire à celui d’une serre, directement en plein champ.

Quels sont les avantages des tunnels Formule 1 ?

  • Contrairement aux tunnels classiques (avec ficelles ou les modèles à "500 trous"), le Formule 1 est monté avec un plastique épais (jusqu’à 200 microns, souvent issu de récupération de bâches de serre). Ce matériau, utilisé uniquement au printemps, résiste jusqu’à 10, 15 voire 20 ans. L’investissement initial est ainsi largement rentabilisé sur la durée.

  • L’un des grands avantages réside dans l’aération passive. Fini les ouvertures et fermetures manuelles ! Des trous d’environ 8 cm de diamètre sont réalisés à l’aide d’une perceuse et d’une scie cloche montée à l’envers (astuce pour ne pas endommager le plastique). Ces perforations régulières sur les côtés assurent une ventilation optimale tout au long de la saison.

  • Grâce aux arceaux à mémoire de forme, le montage est rapide. On positionne un arceau dessous, un au-dessus (effet "sandwich"), et on évite ainsi le système de ficelles souvent long et fastidieux. De plus, en cas de vent fort, on peut sécuriser les tunnels avec des silosacs, voire regrouper plusieurs tunnels sous un filet climatique pour optimiser la tenue et l'effet thermique.

  • En plus de leur usage en plein champ, les tunnels Formule 1 peuvent être utilisés sous serre pour les cultures les plus sensibles dès le mois de mars. Dans ce cas, un seul arceau suffit puisqu’il n’y a pas d’exposition au vent, et cela permet une double protection précieuse en début de saison.

Quelques limites à anticiper

Comme tout tunnel, le Formule 1 peut être sensible au vent, surtout en zones exposées. Il est crucial de bien les ancrer avec des silosacs. En période de tempête, l’ajout d’un filet climatique permet de sécuriser l’ensemble et de créer un bloc thermique plus stable.

Même si leur utilisation est saisonnière (de janvier à mi-mai), il faut prévoir un espace de stockage à l’abri et les manipuler avec soin pour conserver leur durée de vie maximale.

Nos conseils pour une mise en œuvre efficace

  • Choisissez un plastique de qualité : privilégiez des bâches épaisses (idéalement 200 microns) pour garantir longévité et performance thermique.

  • Prévoyez vos trous de ventilation à l’avance : un espacement de 50 cm avec des diamètres de 8 cm est optimal pour un bon équilibre chaleur/humidité.

  • Anticipez les fixations : utilisez des silosacs pour une bonne tenue. En cas de vent fréquent, investissez dans un filet climatique pour renforcer l’ensemble.

  • Rangez vos tunnels dès mi-mai : une fois les températures stables, retirez-les pour éviter une surchauffe des cultures et prolongez leur durée de vie.

Conclusion

Le tunnel nantais Formule 1 est bien plus qu’une simple alternative à la serre : c’est un outil bien pensé, durable et adapté aux réalités économiques des maraîchers sur petite surface.

Grâce à sa simplicité, sa polyvalence et son faible coût, il permet de produire plus tôt, de diversifier les cultures précoces et d’optimiser l’espace en plein champ.

Après trois années d’utilisation, il s’impose comme une solution incontournable pour toute ferme souhaitant gagner en efficacité sans se ruiner.

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